we are_, le nombril du soft power français

LES LIEUX DE POUVOIR – Installé dans le triangle d’or parisien, ce lieu de rencontre entre les industries culturelles et la tech veut mélanger les mondes.

Les trois fondateurs au sein du Club We Are, dans leur hôtel particulier, à Paris // Polaroids de célébrités passées au Club We Are. © Lewis Joly pour le J
Voilà plus de deux ans que We Are prend ses marques au 73, rue du Faubourg-Saint-Honoré et, avec près de 1 000 membres inscrits, fabrique de la… communauté. Bienvenue dans le nombril du new establishment. À un jet de pierre du palais de l’Élysée et en face du Bristol, l’endroit détonne avec son logo lumineux projeté sur les murs d’un hôtel particulier du très chic 8e arrondissement et sa fresque aux tons acidulés qui en recouvre le plafond central. Taguée deux nuits durant par un artiste, elle met en scène les Daft Punk, Astérix, le Bibendum de Michelin, les Triplettes de Belleville ou encore un Lapin crétin d’Ubisoft. Un marqueur et un clin d’œil aux icônes du « French talent » !
En ce lundi 20 juin, on y surprend, attablé, Cédric O, ancien secrétaire d’État chargé du Numérique, lequel croisera un peu plus tard Stéphane Richard, passé de la présidence d’Orange à la banque d’affaires Perella Weinberg aux côtés de David Azéma. L’éditorialiste politique de L’Obs Serge Raffy aussi, qui vient, tout sourire, saluer le maître des lieux, Éric Newton. Sous la grande tente installée au fond d’un vaste jardin arboré, une grappe de trentenaires façon digital nomads en tee-shirt et pantalon chino réseautent. C’est aussi ici que tour à tour Patrick Bruel, Julien Clerc et André Manoukian ont improvisé sur le piano blanc, tandis que les artistes Manu Payet, Samuel Benchetrit et Ana Girardot sont venus parler cinéma et que l’humoriste Paul Mirabel a testé ses premiers sketchs.
Bruna Basini, 22/08/2022 – Journal Du Dimanche
