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Adrienne Pauly

Adrienne Pauly


Nous sommes ravis d’accueillir la chanteuse Adrienne Pauly sur la scène du we are_ live le jeudi 6 juin dès 20h00. L’occasion d’écouter ses titres en exclusivité puisque la sortie de son troisième album est prévu le 14 juin !

A propos :

Adrienne Pauly est de retour ! On dirait un titre de film, normal pour une actrice qui joue tout le temps, même et surtout hors champ. On l’a connue dans son premier disque cherchant un mec, puis, “Excusemoihiste” dans le second, elle nous revient non pas avec l’album de la maturité, ce serait trop facile, mais celui de l’après-dépression, tel un John Lennon période cri primal, sauf qu’Adrienne n’a pas le poing en l’air, juste l’index levé pour se faire remarquer en bonne introvertie exhibitionniste, “j’existe mais je veux pas non plus déranger” et c’est pour ça qu’on l’aime, fragile et puissante. Un peu cinglée ? Justement pas du tout.

Un troisième album conçu entre Paris et Rouen avec son acolyte Gaby Concato, puis parti dans des zones libres et rurales entre les mois de Covid et ceux des gilets jaunes, dans une voiture pot de yaourt aux 200 000 km au compteur, et pourtant sa musique n’a jamais respiré autant l’asphalte, mais les pléonasmes la féline elle n’aime pas. C’est une fille super qui travaille un peu diesel, longue à mûrir ses envies, ses projets et après une mise en production un rien chaotique, Alain Lahana, collaborateur notamment d’Iggy Pop et de Patti Smith venant soutenir ce bouillonnement créatif… Se rendre compte que dans le joyeux bordel, c’est toujours ce dernier qui gagne et laisse des traces. On file en vitesse direction le sud, dans la plus sereine maison familiale et les enregistrements s’accélèrent, ses parents y seront même d’habiles choristes. Daniel Marsala aux guitares, Léo Cotten aux claviers, co-production Axel Concato multi-instrumentiste à la tête du groupe Pijama. Rythmiques pour danser et lyrics pour penser ou panser comme dirait le docteur. Derrière les dancefloors, il y a une profonde mélancolie ? Oui on le sait, elle a donc fait le choix de s’en moquer ! Audacieuse, tonique, ironique, Adrienne n’est pas là pour nous plomber, elle a envie de danser et quand sa voix clame « Si tu sais plus c’que tu fous là, danse », c’est pour qu’on se regarde tous, qu’on ait envie encore, s’aimer au moins. Dans la chanson Serveuse  « Dis tu bouges ou tu rêves ? » c’est aussi pour tout le monde, le texte de La nuit, c’est la vie des amoureux, quant à Touche pas à ma coiffure, c’est le fantasme illusoire du super pouvoir. Bref, ses mots disent Je et c’est un leurre, c’est Nous.

Mais l’artiste reste la mieux placée pour évoquer ses chansons. Ainsi, par une nuit sans lune et un froid de canard, elle prend son téléphone fixe à cadran, la Dame aime les remontées, et sa voix inimitable déballe tout, sans retenue : P’tite chérie ?  Beaucoup de questions, peu de réponses et ça la fait flipper. Quand tout tremble autour, comment affronter ce monde ? Pour oublier elle rêve, fait l’autruche, mais puisque « moche ou belle la vie on a qu’elle !” Pour danser sur nos coups de blues, et parce qu’il vaut mieux en rire que pleurer. L’humour comme politesse à la débandade? Anecdotique”, ou de l’art de parler d’amour à un mur. Message à tous les mecs, parce que malgré les incompréhensions parfois, on a tout à s’apprendre ,qu’on n’est pas les mêmes et que c’est pour ça qu’ on les aime.  Super speed/super vide, sur une harpie, et tout aussi rebutante que ce qu’on appelle le mâle blanc dominateur. Tyrannique, agitée,ne pensant qu’au blé,au pouvoir et ce faisant, tellement speed qu’elle en devient vide. Serveuse. On la prend on la jette, on la réclame et on ne la calcule pas, sur les shits jobs et le ras-le-bol d’un boulot qui vous assomme. Aïe phone ? Une personne rentrant chez elle et qui, à défaut d’un être humain à qui parler, ouvre son Iphone comme on ouvre la boîte de Pandore et ce, jusqu’à se retrouver littéralement enfermée dedans. La solitude, l’addiction à nos écrans, l’égo trip, la farce de tout ça. Un peu de l’époque sur un rock reggae à la Clash. Animal ? Pour danser sur l’amour sans amour et autres tristes « plans cul ».  La danse (des gens qui veulent pas danser) « Pour les miros les claustros les flippés… »  En défense à l’injonction à danser la danse de tout le monde ? On peut être mal dans ses pompes, mal armé, ou en marge et trouver sa place quand même  « tu bouges comme personne, c’est ça qu’est beau ! » À chacun sa danse. Touche pas ma coiffure : ma chanson féministe ? Sous la coiffure, il y a nos têtes … Bref. 

On ne peut plus arrêter Adrienne. On ne veut plus l’arrêter !

En ces folles années 20, si l’on se regarde soi-même, c’est pour attirer un peu l’attention dans un monde où nous sommes trop sollicités. C’est pourquoi la rareté d’une Adrienne Pauly nous fait rougir quand on l’écoute. Sa voix murmure à nos oreilles ce qu’on aimerait lui dire aussi ; c’est une histoire d’amour en pointillés, certes, mais solide. « Depuis 36 heures qu’tu dors sur mon corps, oh oui je t’aime mais fais gaffe au décor ». Promis on prendra soin d’elle en l’entendant.

« Si tu ne sais plus c’que tu fous là … Écoute ce disque et tout rira ! »

Adrienne Pauly est de retour, on l’a retrouvée, mais pour la dernière fois : elle ne nous quittera plus.   

We are