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We Need AI, But AI Needs Us

14 Fév 2025
We Need AI, But AI Needs Us

Nous avons reçu Frédéric Raillard dans le cadre de notre évènement « AI and Creation : an ally or and Alien ? » le mardi 11 février 2025, organisé dans le cadre de l’IA Summit. Lors de son intervention, il a exploré comment l’IA, loin d’être une menace, peut devenir un levier puissant pour la créativité humaine.

De la stupéfaction à l’innovation

Lorsque l’IA générative est apparue, la réaction de nombreux créatifs a été la sidération.
Frédéric Raillard, fondateur du studio [AI]magination et de FRED&FARID, nous raconte sa première utilisation de l’IA : « J’ai demandé un dialogue entre une Porsche 911 et une nouvelle Tesla. J’espérais que le résultat serait mauvais. Il était brillant. » L’IA a tout de suite montré qu’elle pouvait concurrencer l’humain sur le terrain de l’imagination.

Face à cette réalité, la réaction initiale a été la peur : « C’était comme si un dragon s’abattait sur notre citadelle. » Pourtant, un an plus tard, cette même personne qui redoutait l’IA a fondé le premier studio de création générative dans le secteur de la publicité, anticipant une mutation inévitable du métier.

Better, Faster, Cheaper, More Sustainable

L’industrie créative doit affronter un changement de paradigme. « Nous pouvons résister à quelque chose de moins cher, de plus rapide… mais nous ne pouvons pas lutter contre une technologie qui est à la fois meilleure, plus rapide, moins coûteuse et plus durable. » L’IA permet d’éviter les coûts écologiques massifs des productions traditionnelles en publicité, réduisant ainsi les besoins en déplacements, en matériel et en énergie.

L’importance de l’humain dans la création augmentée

Contrairement aux idées reçues, l’IA ne remplace pas la créativité humaine. Elle la démultiplie. « Finalement, ce qui fera la différence, c’est le génie créatif. » L’IA est un outil, comme la guitare électrique l’a été pour Jimi Hendrix. La technologie ne prend tout son sens que lorsque l’humain la maîtrise, l’oriente et la transforme en vecteur d’expression.

L’erreur est de se laisser intimider par l’IA. « Il faut cesser d’idolâtrer la technologie. Ce qui compte, c’est de jouer avec. » En d’autres termes, il ne s’agit pas d’être un expert technique, mais de comprendre comment tirer parti de cet outil pour créer avec plus d’impact.

Le storytelling comme seul véritable atout

La plus grande révolution apportée par l’IA est la démocratisation de la production visuelle. « Jusqu’à présent, 20% de l’humanité créait des images pour les 80% restants. C’est terminé. Aujourd’hui, 100% des humains peuvent créer des images. »

Cela signifie que la qualité et la singularité des idées priment plus que jamais. Les marques et les entreprises doivent apprendre à se différencier non pas par la simple production de contenu, mais par la force de leur storytelling. « Nous sommes des consommateurs d’histoires. C’est ainsi que nous faisons la différence. »

Finalement, cette transformation radicale nous oblige à revenir à ce qui fait notre essence : « La machine nous pousse à redevenir humains. »

Face à l’IA, la vraie valeur ajoutée ne sera pas de produire plus, mais de créer avec profondeur, en s’appuyant sur ce que la machine ne peut pas reproduire : l’intuition, l’émotion, l’authenticité.

Ainsi, l’avenir de la création ne se situe ni dans l’opposition à l’IA, ni dans une acceptation passive, mais dans une collaboration stratégique où l’humain reste au centre du jeu.
« We need AI, but AI needs us. »

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