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Clou

Clou, surnom d’enfance, patronyme de scène. Clou, parce qu’il faut bien border ses rêves et réparer ses blessures. Clou, car quatre lettres en disent beaucoup. Clou, car c’est par leur simplicité que s’éclairent nos plus beaux jours. Lors de la sortie de son premier album, Orages, il y a quatre ans, Anne-Claire alias Clou intronisait un subtil mélange de pop et de folk tempétueux. Forte d’une formation au Conservatoire, côté piano, et d’un amour cultivé pour la guitare dans sa chambre d’ado, Clou écrit très tôt ses propres chansons avant de suivre des études de droit et de communication, ne songeant pas un instant pouvoir défendre son art en public.

À l’évidence
Sortie le 18 octobre 2024
En concert le 19 mars 2025 au Trianon

Il aura suffi d’un open mic à Brooklyn et d’un album confectionné sur Garage Band pour qu’elle ose participer à un concours organisé par le directeur de la musique de Radio France, Didier Varrod. Arrivée deuxième, elle a compris l’essentiel : là est sa place, face au micro. En studio ou en live.

Après moult premières parties (Benjamin Biolay, Dionysos, Thomas Dutronc) et une reprise remarquée des «Gauloises Bleues » d’Yves Simon, elle enregistre aux côtés de Dan Lévy son premier album, qu’elle signe chez Tôt ou Tard. Malgré l’époque pandémique, Orages illumine les cieux de l’année 2020, et nommée dans la catégorie Révélation féminine aux Victoires de la Musique 2021. S’ensuit une intense tournée qui a duré dix-huit mois : « elle m’a donné confiance, m’a rendue solide. J’ai réalisé que j’aimais beaucoup ça, malgré mon trac » En parallèle, Clou a continué de se nourrir artistiquement, entre la publication du recueil de poèmes Doux mots dits Ed. Rageot (bientôt adapté sur les planches), l’écriture pour d’autres artistes comme Bilal Hassani, Bon Entendeur et des duos qui l’ont enthousiasmée : Asgeir, Tété, Elephanz, Chien Noir, Dionysos, Vincent Delerm ou encore le groupe électro britannique Orbital.

Comme à son habitude, Clou a écrit et composé quasi tous les morceaux de l’album, jusqu’aux
cordes pour un titre. Elle a également beaucoup chanté, multipliant les harmonies à l’anglosaxonne. L’enregistrement s’est déroulé à Paris, en huis-clos avec Stan Neff, qu’elle a rencontré lors de la compilation Molitor en 2022. En plus de bénéficier d’un son « qui n’est pas franchouillard », cette personnalité discrète, vu chez Polo & Pan et Coline Rio a « une manière de travailler cash, rapide, mais aussi enthousiasmante. » Clou et lui s’entendent aussi sur des icônes communes : Andrea Laszlo de Simone (avec qui Stan a collaboré), Gracie Abrams, Feist, Kings of Convenience, Paul Simon, Francis Cabrel, Alain Souchon et Laurent Voulzy.

« Je cherchais un son qui jette un pont entre les Etats-Unis et la France. C’est Camille qui tient la main de Taylor Swift. »

Après Orages, disque inaugural où résonnait la colère de Clou, À l’évidence est un album de l’intimité, où Clou se dévoile comme jamais auparavant : « J’ai eu très envie de dire ma vérité. ‘Evidence’, en anglais, c’est ‘preuve’, ‘clue’, indice. Mais avec douceur et délicatesse, qui sont d’excellents moyens pour transmettre des messages, trouver de la lumière partout, même dans les recoins les plus sombres. » L’écriture a débuté pendant le confinement, en 2020, et s’est déroulée sur plusieurs saisons, sans enjeu autre que celui de laisser l’inspiration venir à soi. Avec un naturel déconcertant. Elle se sent davantage capable de parler de ses fragilités amoureuses… et pas uniquement. Outre le mémorable et tubesque morceau-titre, un « Chant de Noël » détourné résonne pour n’importe quel membre d’une famille dysfonctionnelle – donc à peu près tout le monde. Ayant subi des violences quand elle était enfant, il lui tenait à cœur de mettre en musique son poème « À l’arrière de la voiture »: « J’attends hélas que l’on me regarde bien en face, qu’il casse ma vitre, mes murs de glace, et me prenne dans ses bras. » « Je ne sais pas si ce sera facile de chanter ce titre devant un public, mais c’est un sujet qui doit être présent », confie Clou. Tandis que « Mon épaule » célèbre l’amitié – la sororité, même –, « Gare de Lyon » la transmission et « Laisser l’été » la résilience, elle esquisse, avec « Longtemps », une course vers la libération : « j’ai tant de choses à balancer / n’ose même pas me dire sois sage. » Nous sommes prévenus ! Avec À l’évidence, Clou se débarrasse définitivement des carcans, ose une pop toujours organique, immédiate, sensible et poéticopunk. Et, nous parlant droit dans les yeux, enrichit nos existences de ses mélodies vitales.

Lieu : We are - 73, rue du Fbg St-Honoré - 75008 Paris

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