Quand l’IA nous laisse sans voix !
L’intelligence artificielle générative bouleverse aujourd’hui le monde du doublage. Capable de reproduire une voix humaine à partir d’un simple enregistrement, elle transforme l’IA en véritable acteur créatif, mais aussi en source de dérives majeures.
L’affaire récente autour de Tomb Raider en France, les poursuites engagées par la GEMA en Allemagne ou encore la création d’acteurs virtuels aux États-Unis montrent que ces technologies sont désormais capables de contourner les droits des artistes-interprètes et de fragiliser leur identité vocale.
Face à cette évolution, le droit peine à suivre. L’AI Act tarde à entrer en vigueur, et aucune protection n’empêche aujourd’hui qu’une voix soit captée, imitée ou diffusée sans autorisation.
Pour les artistes, la première ligne de défense reste pourtant simple : mieux encadrer contractuellement l’usage de leur voix, et mobiliser les outils juridiques déjà existants, qu’il s’agisse de la vie privée, des données personnelles ou de la contrefaçon. Mais ces leviers montrent leurs limites, comme l’a illustré la récente décision de la CJUE restreignant le champ d’application du RGPD.
La réponse passera donc autant par le droit que par des solutions techniques capables de garantir la traçabilité et le contrôle des usages vocaux. Elle passera surtout par celles et ceux qui défendent activement les artistes.
À propos des intervenants
Elizabeth Le Hot, Directrice Générale de l’ADAMI, apporte une expertise unique nourrie de son passage à la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles.
Patrick Kuban, voix emblématique de Canal+ et co-président français d’UVA – United Voice Artists, porte le combat international contre le vol de voix.
Maître Jonathan Elkaim, avocat fondateur du cabinet Hiro Avocats, accompagne les artistes et l’industrie dans la protection de leurs droits face aux usages de l’IA.
Nous sommes impatients de partager ce moment avec vous et de vous offrir une soirée à la fois intéressante et conviviale.