Paris : les industries créatives lancent le Club we are_, leur nouvelle agora chic.
Une quarantaine d’actionnaires ont créé ce lieu de réseautage sur 1.400 mètres carrés dans le 8ème arrondissement de Paris. Pas moins de 600 entreprises de la mode, du spectacle, de l’audiovisuel, des medias, en sont membres.
C’est un lieu chic niché derrière le grand porche d’un hôtel particulier face à l’hôtel Bristol rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris. Le club We Are, fédère des personnalités des médias, du cinéma, du digital, du spectacle vivant, de l’art, de la tech, de la mode, du luxe, du design, de la littérature. Au total 1.200 membres actifs qui se sont acquittés d’un droit d’entrée de 750 euros et d’une cotisation annuelle de 1.650 euros, représentant plus de 600 entreprises et institutions. Parmi elles, Banijay, Chanel, TF1, M6, Molotov, Deezer, Vivendi, Havas, Publicis, Fimalac Entertainment, Ubisoft, Mediawan, Morgane Productions, le CNC, la Sacem…
« Notre objectif est que les industries culturelles et créatives, qui représentent 110 milliards d’euros, 5 % du PIB, soient mieux valorisées. En permettant aux acteurs de la « French Touch » de se rencontrer, de réfléchir ensemble sur des sujets transversaux comme la formation, l’export, la RSE, la diversité, l’inclusion, le financement… on peut créer des synergies » explique le fondateur Eric Newton.
Du petit déjeuner au dîner
Cet ex-publicitaire et producteur de programmes de divertissement a imaginé le concept en 2019 avec Pierre-Eric Leibovici et Charles-Henry Tranié ( fond Daphni ), rejoints par Marc Simonici (fondateur de Meetic), Grégoire Lucas ( Tikehau Capital ), Albin Serviant ( I/O Media ), Olivier Goy ( October )… une quarantaine d’actionnaires au total.
Lancé en 2020, fermé pendant le Covid, le club s’est réellement développé en 2022. Dans ce bâtiment appartenant à la CNP Assurances , sur 1.400 mètres carrés, on trouve des espaces de travail, des salons, deux restaurants, un jardin, un studio broadcast et des équipes de production. « C’est un endroit de networking, du petit-déjeuner au dîner. Nous organisons des conférences, des talks, dans la journée, par exemple sur les NFT, l’immersif, et en soirée des événements artistiques : le mardi autour du cinéma, le mercredi du stand up, le jeudi des concerts » poursuit Eric Newton.
Live Nation y a déjà organisé un colloque, Morgane Production la fête de son émission Basique, le syndicat du spectacle Prodiss ses voeux… « J’y ai découvert la chanteuse Bobbie que j’ai programmée aux Francofolies, écouté un duo étonnant composé de Charlie Winston et Vianney » se félicite Gérard Pont, cofondateur de Morgane et membre du club.
Rentabilité cette année
Enfin We Are pilote des manifestations d’envergure tels que We Are French Touch avec la BPI, festival dédié aux Industries Culturelles et Créatives, ou We Are Challenges en partenariat avec Vivatech axé sur l’accompagnement de trois start-up dans leur structuration et leur financement.
Du 10 au 14 mars, une délégation de 100 membres partira au South by Southwest à Austin (Texas), festival des industries créatives, pour mettre en lumière la French Touch. Parmi eux, Chanel, Vivendi, Vuitton, Wagram Music, le label Tôt ou tard, le laboratoire son du Centre Pompidou. Mais aussi l’Ircam, qui a créé une start-up avec le label Believe et compte décrocher des contrats, ou encore Morgane.
Enfin, we are_ veut ouvrir des formations sur des sujets majeurs pour le secteur ( digital, RSE) à destination des cadres dirigeants, et d’étudiants de master en apprentissage. Le club qui réalise 4 millions d’euros de chiffre d’affaires et tire 40 % de ses ressources des cotisations, 40 % des événements, captations, prestations audiovisuelles, 20 % des hospitalités, vise la rentabilité dès cette année.
article de Martine Robert