100 raisons d'aimer le futur - Olivier Desbiey
Cet article est issu du talk d’Olivier Desbiey, chargé de la prospective au sein du groupe AXA, lors de l’événement « We Are Demain » le 20 septembre 2024.
Combiner réalisme et imagination pour envisager un avenir où les défis actuels se transforment en opportunités.
« Ce qui est important, c’est que demain doit être inventé, imaginé, » affirme Olivier Desbiey, nous rappelant l’essence même de la prospective. Sa conviction : le futur n’est pas un destin inévitable, mais bien une page blanche que nous avons le pouvoir de remplir. En sa qualité de responsable de la prospective chez AXA, une entreprise ancrée dans l’analyse des risques, il combine réalisme et imagination pour envisager un avenir où les défis actuels se transforment en opportunités.
Optimisme éclairé : Un équilibre entre réalité et espoir – Le Paradoxe de Stockdale
L’e paradoxe de Stockdale est un concept, développé par le vice-amiral américain James Stockdale, qui met en lumière l’importance de trouver un juste milieu entre deux extrêmes : l’optimisme naïf et le pessimisme paralysant.
« Les pessimistes ne survivent pas, car l’absence d’espoir génère de l’anxiété. Mais les optimistes trop extrêmes ne survivent pas non plus » explique Olivier Desbiey, en faisant référence à l’observation de Stockdale dans les camps de prisonniers pendant la guerre du Vietnam. « Ces optimistes pensaient être libérés à Noël, puis à Pâques, et leurs espoirs déçus les ont plongés dans une désillusion fatale. »
Le secret serait donc de cultiver un optimisme ancré dans la réalité : garder l’espoir tout en acceptant la brutalité des faits. Cette philosophie est plus qu’un simple état d’esprit, c’est une méthodologie que chacun peut appliquer pour naviguer dans un monde où les crises climatiques, géopolitiques et technologiques se multiplient.
La vision prospective d’un assureur : des risques aux opportunités
En tant que leader de la prospective chez AXA, Olivier Desbiey évolue dans un secteur où les risques sont omniprésents. « Le regard que nous portons sur le monde chez AXA est souvent anxiogène », confie-t-il, en illustrant son propos avec des chiffres marquants. En 2023, les dommages liés aux événements climatiques en France ont coûté 450 millions d’euros à AXA France, soit plus d’un million d’euros par jour. Pourtant, il refuse de céder au fatalisme, percevant les risques non comme des menaces inévitables, mais comme des catalyseurs d’innovation et de protection renforcée. « Lorsque vous avez un risque, vous pouvez commencer à périmétrer une menace, à y affecter des données, et même à imaginer des mécanismes pour la mitiger ou s’y adapter, » explique-t-il. Ainsi, même dans un contexte de crise, il est possible de transformer le risque en opportunité.
Cette vision se traduit concrètement dans les projets menés par AXA. En réponse aux risques liés au climat, à l’intelligence artificielle, ou aux tensions géopolitiques, l’assureur se positionne comme un acteur capable d’accompagner la société vers un futur plus sûr, plus résilient, et plus désirable.
La culture de l’optimisme en France : un défi à relever
Une autre dimension abordée par Olivier Desbiey est celle de la culture de l’optimisme en France. « En France, j’ai l’impression que lorsque nous sommes optimistes, nous ne sommes pas pris au sérieux. » Ce constat met en lumière un paradoxe culturel : être optimiste est parfois perçu comme un manque de sérieux, alors que le fatalisme ou le pessimisme sont souvent associés à une attitude plus réfléchie.
Pourtant, dans un monde confronté à de multiples crises,vnous pouvons changer de perspective. « Une des plus grandes menaces auxquelles nous sommes confrontés, c’est l’anxiété collective et le fatalisme, » affirme-t-il. Ces attitudes, loin de favoriser l’innovation ou la résilience, peuvent conduire à des décisions à court terme et à des dérives populistes. À l’inverse, l’optimisme éclairé permet de bâtir une société durable et soutenable.
Collaborer pour mieux imaginer le futur
L’un des aspects fondamentaux de cette démarche optimiste est la collaboration. Olivier Desbiey insiste sur l’importance de la diversité des perspectives pour imaginer des futurs positifs. Que ce soit à travers des témoignages de figures du sport, des sciences, ou des industries créatives, chaque voix compte pour élargir notre vision du monde à venir. « Les industries créatives jouent un rôle essentiel, car elles rendent tangibles les futurs possibles. » Grâce à elles, il devient plus facile d’imaginer un avenir où l’innovation et la résilience priment sur l’inquiétude et l’anxiété.
Pour prolonger cette dynamique collaborative, AXA a même développé un outil interactif permettant à chacun de définir et de partager ses propres raisons d’aimer le futur. Une manière ludique et participative de contribuer à cette vision optimiste et éclairée que prône Olivier Desbiey.
Avec des initiatives comme « 100 raisons d’aimer le futur », AXA montre qu’il est possible de transformer les risques en opportunités, et de construire un avenir désirable pour tous. « Le futur ne se prédit pas, il s’invente. »
Pour découvrir l’intégralité du talk ↓