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Marie Urbain

Marie Urbain

Et si vous vous accordiez un pas de côté ? Une parenthèse d’élégance dans cet environnement sonore qui nous colonise à grands coups de beats synthétiques et de sonorités agressives en nous enjoignant de danser. A tout prix…

Laissez-vous donc inviter dans un monde définitivement plus ouaté, par une voix pure qui module, chuchote, caresse, une voix capable de séduire, de charmer, d’insinuer des confidences dans un territoire de l’intime. Les chansons de Marie Urbain renouent avec cette fonction première, raconter des histoires, esquisser des souvenirs, éprouver des sentiments, ressentir des impressions. Elles évoquent des nostalgies douces, et convoquent des traces émotives de maisons de familles, de jeux de sororités (elle a trois sœurs dont une jumelle), de découvertes de nature et de rapports harmonieux entre les êtres. 

Outre leurs qualités intrinsèques, ce qui frappe d’abord à l’écoute des chansons de cet EP liminaire (quatre originaux et une reprise de Marie Laforêt, comme un pléonasme de bon goût), c’est leur parti-pris d’une couleur musicale qui tourne le dos aux codes de la musique urbaine, ce son qui règne sur la pop et la chanson d’expression française depuis déjà un bon moment. 

Ce n’est pas là un geste réactionnaire, juste l’aboutissement d’une longue recherche du costume idéal pour des chansons de l’intime.

Ce projet démarre il y a une dizaine d’années, Marie Urbain sculpte au fil du temps textes et arrangements, mets en scène ses chansons, les maquettes et les frotte au live comme Aladin frotte sa lampe pour en faire surgir un génie. Elle cherche à assouvir ce besoin d’harmonies, né d’une pratique ancienne avec sa sœur, mais aussi de ses premières émotions musicales à l’écoute de Jeff Lynne, de Simon & Garfunkel, des Corrs… 

Biographie écrite par Jean Eric Perrin



Credit photo : Jennifer Meunier

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